Pendant que certains passent sans rien voir:
D’autres font semblant de ne rien voir:
D’autres encore, continuent à voir la vie en rose:
Des autres, encore veulent avoir le droit d’afficher:
Pendant ce temps là, le sans domicile fixe a quitté son abri de la nuit. Laissant la misère s’afficher dans l’entrée d’un commerce fermé. Un amas de sacs de couchage que personne ne regarde en passant.
C’était le 7 février sur la rue Ontario Est à Montréal, à 11 du matin. La nuit, le thermomètre était sans doute descendu en bas de -20°. J’ai du mal à admettre que pendant que des politiciens font de la petite politique pour soigner leurs gros égos , que des magouilleux s’en mettent plein les poches, des êtres humains puissent dormir dehors.
C’est aussi ça la ville, ma ville.
C’est partout la même chose. En France dans les villes de province…des gens sur les trottoirs avec leurs chiens pour leur tenir chaud au corps et au coeur.
Tu penses bien qu’en ce jour de Saint Valentin commerciale, les gens ont autre chose à penser, ils préfèrent dépenser en de beau bouquets, de fastueux dîners…
C’est sur que globalement la gestion des êtres humains sur la planète laisse rêveur
Le sans abri est partout mais dans les petites villes ou les villages, les politiciens sont plus proches des citoyens et rares sont ceux qui les laissent dormir dehors. En tout cas, je prèche pour ma paroisse… nous sommes 8 000 habitants, et les 3 sans abris connus sont logés gratuitement.
Je crois personne n’est indifférent au sort de ces sans-abris, à moins d’être un abruti fini sans une once d’humanité. Ce qui se passe, c’est que ces personnes ne sont une priorité pour personne : ni pour le politicien qui cherche des voix (ceux-là ne sont même pas inscrits), ni pour le badaud qui se désole de cette situation mais qui a ses mômes à aller chercher fissa avant que l’école ne ferme, ni le minet ou la minette qui ont l’obsession d’aller faire les boutiques et encore moins pour le cadre dynamique ou le chauffeur de bus qui doivent bosser et rapporter leur salaire à la maison s’ils ne veulent pas finir comme ça. C’est une question de priorité et ces gens là arrivent tout en bas de l’échelle.
Côte à côte la 3 et la 5 sont percutantes…
C’est terrible… Il n’y a pas d’autres mots…
Je trouve toujours sidérant qu’en 2014, des êtres humains dorment encore dans la rue, alors qu’on investit des millions pour telle ou telle connerie…
Même chose pour les 400 000 Québécois qui ne mangent pas à leur faim… Sans compter le reste de la planète…
L’autre jour j’étais dans je ne sais plus quel magasin de meubles, et en passant dans la section des lits, tout jolis, bien présentés avec des couvertures douillettes et des coussins, je me disais que la vie est quand même bizarre…
Des gens dorment dans la rue et le froid et pendant ce temps, des lits tout confortables dans des endroits chauffés ne servent à rien après 21 heures…
Ça me fait penser à un sketch d’un jeune humoriste dont j’ai oublié le nom… Il dit : « dans certains pays les gens meurent car ils n’ont pas d’eau potable ; nous autres on chie dedans… ».
Un bel article ou les émotions sont diverses en finissant sur le poignant.
Ce monde sans valeurs si ce n’est c’elle de l’avoir et non de l’être, d’indifférence et d’égoïsme me fait peur…
Bonne journée
Bravo pour ta révolte, je la partage entièrement.
J’ai vu le même affligeant spectacle, hélas, dans une grande ville de France… Chris
Bel article.
triste réalité….
Difficile en effet à voir et on mesure là aussi notre impuissance face à ce fléau grandissant. Nos bonnes volontés sont insuffisantes. Le problème nous dépasse mais en-haut entendent-ils seulement leurs appels ? Amitiés. Joëlle
TRISTE… On s’habitue à tout et on finit par ne plus voir ce qui nous dérange… et pire à se donner bonne conscience. Ton article est percutant.
l’égalité est un vain mot..le monde est gris..
Hé, hé! Mon quartier! Bon texte. Pertinent.
Ca n’est malheureusement pas une situation unique à la ville de Montréal.
Je crois que pratiquement toutes les grandes villes des pays dits « développés » sont dans la même situation.
Et malgré les promesses que ne manquent pas de faire les politiciens de tous bords avant chaque élection, les sans-abris restent dans la rue à l’issue de ces élections.
Oui, maintenant, ils font partie du paysage.
Je crois que le pire dans tout cela, c’est l’indifférence ou « l’habitude » avec laquelle les gens cotoient la misère humaine, sans réagir, sans réactions. Comme si cela faisait partie du décors, à force d’en voir. Le pire dans tout cela, c’est l’humain qui n’est pas touché par la situation et qui vaque à ses occupations, à sa petite vie, dans l’indifférence la plus totale.