Beaumarchais est venu au monde trop tôt pour se poser la question de savoir si en photographie « toute vérité n’est pas bonne à montrer ». Il s’était limité aux mots en disant « toute vérité n’est pas bonne à dire ».
Un hebdomadaire bien connu avait comme slogan « le choc des mots, le poids des photos ». Il semble qu’un photographe italien doit être sous le choc des mots et le poids des photos.
Giovanni Troilo est l’auteur d’une série de dix clichés, «La ville noire», avait reçu en février le premier prix de la catégorie Problématiques contemporaines, dans le concours du World press photo . Elle dépeint une ville rongée par la pauvreté, aux habitants marqués par le déclin industriel.
Le maire de la « ville noire » en question, Charleroi aurait eu un choc en voyant ces photos qui dit-il portaient préjudice à la ville et ses habitants.
Dans un premier temps, l’organisation du concours a rejeté la plainte du maire. Sauf que l’une des photos a été dite prise par G Troilo dans un autre endroit. Se basant sur cette fausse déclaration, les organisateurs ont retiré le prix au photographe.
Que faut-il en penser?
Est-ce que la vérité n’est pas bonne à montrer?
La volonté de certains journalistes d’exagérer une réalité finit-elle par nuire?
Qu’en pensez vous?
Sur le site de Giovanni Troilo, vous pouvez voir les photos de la série Ville noire. La 7e photo est celle qui a « permis » la disqualification du photographe.
Dominique Bouvet 
Franchement la photo n°7… je n’aime pas. Celle-ci comme toutes celles qui sont « composées ». Ton sujet m’a permis d’aller jeter un oeil sur cette ville que je ne connais pas.
Oui, certains journalistes exagèrent voire même déforment la vérité, et cela est vraiment dommage (= dommageable) pour nous tous, qui subissons ! Chris
Bonjour Dominique,
Je pense que le sujet de la controverse n’est pas une question de « toute vérité est-elle bonne à montrer ». La question, dans le cadre de cette polémique encore une fois, est de se demander si une série telle que celle-ci, où les photographies sont réalisées avec des modèles qui posent pour le photographe, avec un éclairage qui est pour certaines photos digne d’un studio a sa place dans le cadre d’un reportage de presse. Il s’agit quand même du world press photo et non pas d’un concours de photos artistiques ! En ce qui me concerne, je pense que non. Ici, il s’agit clairement d’une vision d’auteur. Il est vrai que la frontière peut être mince mais je crois qu’ici elle a été franchie.
le pipeline sur le toi,t invention ou non?!?
Moi j’aime regarder, j’aime voir et par principe » tout ce qui est vrai peut etre dit! »
t’as pas osé mettre la 7 ème ?
et ..c’est Charleroi ,la ville…pas Charlevoi Chèrlerwè comme disent les Wallons
Je suis d’accord avec Marie, une photo par définition est subjective puisqu’elle est la perception de la réalité du photographe. Par contre, un photographe se doit d’être honnête dans les informations qu’il donne sur son image sinon cette image devient un mensonge, une fausse représentation de la réalité et les journalistes ont si je ne me trompe un code d’éthique qui encadre l’exercice de leur métier.tout ça pour dire qu’il faut toujours dire la vérité,un petit peu à la fois…Bonne journée
Les journalistes et encore plus les « photo-journaliste »ont une responsabilité dans la façon dont leur lectorat reçoit leurs images,mais la tendance est qu’il ne faut pas faire de vagues ou qu’il faut surfer sur l’évènement,je pense qu’il faut expliquer avec des mots en plus de la ou des photos,ont le constate tout les jours avec le Proche-Orient et les autres zones de conflit. Belle journée !
Difficile de répondre à cette question… la photographie, contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, n’est pas objective et on peut faire dire ce que l’on veut à une image. Une image n’est donc pas une vérité absolue. Cela dit, je suis contre toute censure tant qu’on ne nuit pas à autrui…