Non, non, je ne vais pas la faire, trop facile. « C’est beau, Les Baux ». Vraiment trop facile.
J’ai visité trop rapidement les Baux de Provence, il y a plus de 25 ans. J’en ai conservé des souvenirs qui me donnent envie d’y revenir.
Et justement, il y a dans la région et aussi aux Baux, une exposition de photo qui doit valoir le détour.

Ah, qui n’a jamais eu envie de faire de la photo de nu. Ça change des photos de fleurs et de petits (ou gros) oiseaux. Mais en plus d’être un exercice difficile de photographier un corps, encorps faut-il trouver le modèle.
Pas facile, alors, on se contente de regarder les photos des autres.
Il y a de très belles choses à voir en fouillant les sites des photographes qui exposent.
Comme par exemple, Alain Rivière-lecoeur. Une série étonnante : Chairs de terre

Ce qui m’a le plus impressionné, c’est le travail de Nathalie Bagarry. Impressionnant et dérangeant aussi.
Je ne peux pas mettre ici les images qui m’ont le plus donné à penser. Probable qu’elle peuvent choquer. Je vous laisse le loisir de décider si vous voulez les voir sur son site :http://www.nathaliebagarry.com/fr/accueil.html
Sa série « Le Ballet »est intéressante:

Mais c’est sans aucun doute la série « OMU » qui me plait le plus. Lisez ce qu’en dit Damien Poublanc
« Nous pourrions tous être modèles pour la série OMU. Parce que nous sommes tous un échantillon du beau, de l’humain et du charnel. De même, tout grain de peau est par essence photogénique. Or s’il est question de génétique ici, c’est de celle du genre (humain) tout autant que de celle de la genèse (sexuée). Comment alors, témoigner de cette identité charnelle sans cesse changeante ?
La force du cadrage est de se mettre au service d’une esthétique du fragment. A défaut de pouvoir faire figurer l’infinie diversité des corps, la bichromie élève les espèces au genre. Fragmentés et fissurés, les hommes n’en sont pas moins uniques, de par cette dualité même : force et faiblesse. La dissection n’est qu’apparence, car le genre humain est dévoilé sous l’espèce fascinante du mâle, elle-même si diverse ; or notre corps en général et en particulier notre peau sont un lieu de partage, avec le monde et avec les autres ; et c’est en conséquence de la peau qu’il faut partir.
La chair est partage et passage. Fort, le corps s’acharne à vivre, à vouloir, à aimer. Faible, il souffre, crie et puis meurt. Il est dual : force de vie et peur de voir. Les mains voient pour les yeux clos. Quand elle fait miroiter la peau, la photographie détaille l’infinité. Tissus et phanères, dermes et poils, veines et artères ne sont rien de moins que des amas de cellules, entassant elles-mêmes en leur sein la vie. La mise en abyme nous plonge immédiatement dans l’empire de la chair. »
Pour le site de l’exposition du 15e festival Européen du nu c’est ici
Pour le site de Nathalie Bagarry, c’est icitte..
Ah que voilà un billet qui change de ce que vous avez l’habitude de voir sur mon blogue, N’est-ce pas?
Si vous allez voir la série OMU faites moi part de vos impressions. Merci d’avance et bon dimanche à toutes et tous.